De man die zijn haar kort liet knippen
De man die zijn haar kort liet knippen is een van de eerste Belgische films met een internationale carrière. Het scenario van deze debuutfilm van André Delvaux, een van de klassiekers van de Vlaamse magisch-realistische film, is gebaseerd op de gelijknamige roman van Johan Daisne. Het hoofdpersonage, de advocaat Govert Miereveld, geeft les aan een meisjesschool in een provinciestad. Hij koestert een geheime platonische liefde voor zijn leerling Fran, die hem in een neerwaartse spiraal van mentale ontreddering stort.
CINEMATEK recently restored the film as part of the international collaboration 'A Season of Film Classics (2021), coordinated by The Association of European Cinematheques ACE with the financial support of Creative Europe. CINEMATEK previously released the film on exclusive DVDs with interesting extras and documentary material.
'Fran' is the first word pronounced in the film, Fran/Eufrezia Veenman' is played by Countess Beata Tyszkiewicz (Beata Maria Helena Tyszkiewicz-Kalenicka).
The Polish actress was born into a Polish noble family on 14 August 1938. In 1955, she made her film debut as a 16-year-old schoolgirl.
From 1958 to 1959, she studied drama at the Drama Academy in Warsaw. Afterwards, she was expelled from school because of her noble descent.
She did not return to film until 1960. She made her breakthrough as an actress with the film Manuscript Found in Zaragoza (1964) by Wojciech Jerzy Has. In the 1960s, she often played noble roles in costume dramas such as The Doll by Wojciech Has and The Ashes by Andrzej Wajda. She worked together with leading directors such as Agnieszka Holland, Krzysztof Zanussi, André Delvaux and Andrzej Wajda. Tyszkiewicz played in more than a hundred films, including the biopic about Édith Piaf, Édith et Marcel (1983) by Claude Lelouch and La Petite apocalypse (1993) by Costa-Gavras.

Comme l’écrit Gertjan Willems dans son essai, les personnages féminins du film sont beaucoup moins présents et occupent des rôles subalternes, soumis. Fran est le seul personnage féminin important de l'histoire. Fran est un fil conducteur qui traverse tout le film. De la première à la dernière scène, elle incarne non seulement le désir de Govert Miereveld, mais aussi la zone grise entre réalité et fiction, si essentielle au réalisme magique de Delvaux. À travers le personnage féminin, le film navigue à la frontière entre le monde extérieur et le monde intérieur. C'est au spectateur de décider ce qui est réel et ce qui ne l'est pas. Fran n'est pas l'objet sexuel du film, mais elle est la muse de Govert, son inspiration, son adoration, sa force et sa vulnérabilité. Elle est la star de Govert Miereveld, depuis la cérémonie de remise des diplômes avec l'interprétation d'une chanson romantique jusqu'à la rencontre inattendue à l'hôtel des années plus tard, lorsqu'elle est devenue la diva qui impacte sur la masculinité de Govert. "Le fou, c'est l'autre", disait Delvaux. La distinction entre la réalité de Govert et la réalité du monde extérieur n'est pas pertinente.
André Delvaux met the Polish actress while making an extensive documentary series on Polish cinema for Belgian television. He was immediately impressed and eventually chose her for the role of Fran/Eufrezia Veenman, much to the delight of Daisne, who was full of praise for her performance.
Apart from the importance of the female character, Gertjan Willems also elaborates on the national and international success of this modernist masterpiece that that can undoubtedly be put on the same level as can be done with the work of Michelangelo Antonioni, Ingmar Bergman, Jean-Luc Godard en Agnès Varda.
Contexte
Gertjan Willems est un spécialiste du cinéma et des médias. Il enseigne à l'université d'Anvers et est chercheur postdoctoral au Centre d'études sur le cinéma et les médias de l'université de Gand. Pour CINEMATEK et CINEA, il a écrit un essai sur L'homme au crâne rasé dans lequel il analyse en profondeur les personnages, situe le film dans le cadre historique belge et international et attire l'attention sur certains détails étonnants. L'essai complet contient quelques révélations sur le film. À vous de choisir si vous lisez le texte sur le site de CINEA avant ou après avoir vu ce film fascinant.Ne manquez pas non plus de regarder ce bref film d'introduction de Gertjan Willems sur André Delvaux et son œuvre, basé sur la version restaurée de L'homme au crâne rasé.